DERNANCOURT

 

 

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LA RUE DE VERDUN

Pour se rendre rue de Verdun, vous devez emprunter la rue du Maréchal Joffre (direction Ville sur l’Ancre, face à l’église), 1ère à gauche vous êtes rue de Verdun.

 Anciennement nommé Rue des Aires, la rue (comme de nombreuses rues du village) fut rebaptisée au début des années 1920 rue de Verdun, en mémoire de la bataille de Verdun en 1916 (voir Chapitre suivant).

 Historiquement peu d’archives sur cette rue.

Un café en faisant le coin (aujourd’hui une maison d’habitation). C’est dans ce café que pour la première fois les dernancourtois purent assister à la projection d’un film sur écran.

 Aujourd’hui, il reste sur la façade de la maison les crochets d’attelage qui permettait aux clients du café d’aller boire un verre ou deux sans se préoccuper de leur monture, solidement attachée.

 C’est une rue paisible, une impasse où il est agréable de se promener, notamment avec les enfants.

 En effet, peu de voitures y circulent et les animaux y sont nombreux.

Poules, oies, canards, moutons, vaches sont autant d’occasion pour les enfants, comme pour les adultes, de s’arrêter, de les appeler, de leur donner un morceau de pain ou un bout d’herbe, de s’amuser tout simplement.

LA BATAILLE DE VERDUN

21 février 1916 - 15 Décembre 1916

Pour un résultat militaire nul, 
plus de 360 000 Français et 335 000 Allemands 
avaient perdu la vie dans "
l'enfer de Verdun"

Verdun, engagement militaire majeur de la Première Guerre mondiale opposant en 1916 Français et Allemands, à proximité de la ville de Verdun, dans le département de la Meuse. La bataille marqua un tournant décisif de la guerre sur le front français.

À partir de 1915, la guerre de mouvement avait fait place à une guerre de tranchée sur un front stabilisé. Le secteur de Verdun restait un point d'appui du front français et constituait un saillant dans les lignes allemandes. En 1916, le chef du grand état-major allemand, Erich von Falkenhayn, décida d'attaquer ce point stratégique pour infliger un maximum de pertes à l'armée française et, misant surtout sur l'effet psychologique, la contraindre à capituler.

Falkenhayn prévoyait même que les pertes françaises dépasseraient de 60 pour 100 les pertes allemandes.

L'offensive débuta le 21 février 1916, à 16 h 45, sous le commandement du Kronprinz, le fils de l'empereur Guillaume II. Une préparation d'artillerie d'une intensité sans précédent écrasa les forts entourant Verdun. L'avancée des troupes allemandes sur la rive droite de la Meuse, par des attaques successives limitées et contenues, refoula les Français, qui opposèrent cependant une défense inattendue. Les Allemands se rendirent maîtres des bois de Caures (21 février), du fort de Douaumont (25 février) ayant pénétré la deuxième ligne de défense française.

Le général Philippe Pétain, commandant de la IIe  armée, prit alors la direction des opérations militaires de la bataille. Il organisa une relève des troupes grâce à la Voie sacrée, route réservée aux camions transportant les soldats, qui reliait Bar-le-Duc à Verdun

Malgré de lourdes pertes, les Allemands attaquèrent sur la rive gauche de la Meuse, s'emparant du bois de Cumières (7 mars), du Mort-Homme (14 mars), de Vaux (31 mars) et de la côte 304 (24 mai). Les Français résistèrent avec détermination. Dès le mois d'avril, l'armée de l'air avait le contrôle du ciel au-dessus de Verdun.

Le 1er mai, le général Pétain reçut le commandement du groupe des armées du Centre et fut remplacé sur le terrain par le général Robert Nivelle, qui passa à la contre-attaque. Des tentatives de reconquêtes françaises eurent lieu comme celle, meurtrière et vaine, opérée par le général Charles Mangin pour reprendre Douaumont (22-24 m ai)

Les Allemands, qui avaient repris l'offensive le 21 juin, maîtrisèrent Thiaumont, Fleury-devant-Douaumont (24 juin) et les abords de Froideterre.

La bataille de la Somme, prévue par les états-majors français et britannique en janvier, donc avant l'offensive allemande sur Verdun, avait été maintenue — elle débuta le 1er juillet sous la direction de Foch — et obligea les Allemands à alléger leur dispositif offensif sur Verdun. Cela changea le cours de la bataille. Le fort de Souville fut le lieu de la dernière offensive allemande (11-12 juillet), les Français prirent dès lors l'initiative des engagements. L'armée allemande, malgré la supériorité de son artillerie lourde, n'avait pu atteindre ses objectifs. Falkenhayn, auteur de la "stratégie d'usure" adoptée pendant la bataille, démissionna (août) et fut remplacé par Paul von Hindenburg et Erich Ludendorff.

Le 24 septembre 1916, les Français, commandés par Mangin, avancèrent sur un front de 6 km et reprirent possession de Douaumont (24 octobre), Vaux (2 novembre), Bezonvaux et Vacherauville (15 décembre). Guillaumat acheva la reconquête de positions détenues par les Français en février 1916. Pour un résultat militaire nul, plus de 360 000 Français et 335 000 Allemands avaient perdu la vie dans "l'enfer de Verdun". La guerre allait encore durer deux ans.

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